Education
Un nouveau souffle pour l'éducation : Paul Biya annonce la relance des concours d'entrée aux Écoles Normales Supérieures

L'éducation, pilier fondamental de la construction nationale, est au cœur d'une annonce majeure faite par le Président de la République, Paul Biya. Dans son discours prononcé le 6 novembre 2025, à l'occasion de sa prestation de serment, le Chef de l'État a révélé la relance des concours d'entrée dans les Écoles Normales Supérieures (ENS). Cette décision stratégique marque un tournant significatif pour le système éducatif camerounais, visant à pallier le déficit d'enseignants qualifiés et à garantir l'avenir des jeunes diplômés.
Un engagement fort pour la jeunesse et la qualité de l'enseignement
La nouvelle intervient après une période de suspension de ces concours d'intégration directe à la fonction publique pour les lauréats des ENS et Écoles Normales Supérieures de l'Enseignement Technique (ENSET). Cette suspension avait créé une crise notable, avec des écoles normales subissant une forte baisse d'attractivité et des diplômés confrontés à des incertitudes professionnelles. La relance annoncée par le Président Biya vise à injecter un sang neuf et qualifié dans les établissements scolaires du pays, répondant ainsi à un besoin crucial en personnel enseignant.
Le Président a souligné que cette mesure s'inscrit dans un plan plus large de réformes et d'investissements, visant à consolider la qualité de l'enseignement à tous les niveaux. La formation des enseignants est perçue comme un levier essentiel pour l'atteinte des objectifs de développement national. En relançant ces concours, le gouvernement reconnaît le rôle central des ENS dans la production des futurs cadres éducatifs et leur importance pour l'encadrement des générations futures.
Des modalités pratiques très attendues
Si l'annonce présidentielle a suscité un vent d'espoir au sein de la communauté éducative et chez les étudiants, les modalités pratiques de cette e reprisrestent à définir. L'opinion publique et, en particulier, les aspirants enseignants, attendent avec impatience les précisions concernant :
* Le calendrier des épreuves ;
* Les conditions d'admission détaillées pour chaque filière ;
* Les quotas d'admission pour chaque ENS et ENSET.
Ces informations devront être rendues publiques par les ministères concernés, notamment le Ministère de l'Enseignement Supérieur (MINESUP) et le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative (MINFOPRA). L'enjeu est de taille : assurer une transparence totale et une équité dans le processus de sélection, afin de retenir les profils les plus méritants et les plus aptes à exercer le métier d'enseignant.
Vers la résorption du déficit en personnel
La crise d'intégration des enseignants avait mis en lumière la précarité de la situation dans le secteur de l'éducation, notamment dans les zones rurales ou difficiles d'accès. La relance des concours est un signal fort de l'État qui s'engage à résorber le déficit d'enseignants dans le secondaire et le technique. En offrant à nouveau la perspective d'une intégration directe et garantie à la fonction publique après la formation, les ENS devraient retrouver leur attractivité d'antan.
Ceci est d'autant plus pertinent que la création de nouvelles écoles et universités, à l'image du décret portant création de l'École Normale Supérieure de l'Université de Buéa, rend la demande en formateurs plus pressante. Le challenge sera de veiller à une adéquation parfaite entre les besoins réels du marché de l'emploi éducatif et les filières de formation proposées, garantissant ainsi que les futurs lauréats contribuent efficacement à l'amélioration du système éducatif camerounais.
L'annonce de Paul Biya est donc bien plus qu'une simple reprise administrative ; elle est un pari sur la jeunesse et l'avenir du Cameroun, marquant le retour à une politique de formation et de recrutement des enseignants plus stable et prévisible. Les prochains mois seront décisifs pour évaluer l'impact concret de cette mesure sur le terrain.
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